Dans le cadre de notre projet annuel « Du manuscrit au livre publié » nous avons rencontré le 3 mai dernier les éditeurs de Milathéa puis Maxime Fontaine, l’auteur du roman que nous avons lu en avant première : « Mes Vies à l’envers » aux éditions Gulf Stream.
Une matinée riche en informations
Le matin, une première question sur le contrat passé entre l’auteur et l’éditeur a permis à Patrice Julien de développer de nombreux aspects de son métier : quels sont les droits et les devoirs de l’auteur et de l’éditeur en ce qui concerne aussi bien la durée d’exploitation que le droit de traduire, les produits dérivés, l’exploitation audiovisuelle, le pourcentage revenant à l’auteur …
Il a également expliqué quelle est la ligne éditoriale de Milathea ( livres sur la région ) qui lui fait d’emblée écarter les manuscrits qui n’entrent pas dans ce domaine. D’autre peuvent être refusés en raison d’une piètre qualité ou de corrections trop importantes. En effet Milathea privilégie la qualité au nombre en éditant une dizaine de volumes par an, imprimés à 1500 exemplaires maximum. Mais leurs titres qui connaissent le plus de succès comme « Les Bottes du gentilhomme » sont ensuite réimprimés. Ils sont particulièrement attentifs à l’exactitude des faits avancés dans les ouvrages documentaires, demandant à l’auteur de recouper ses sources et de vérifier tout ce qu’il avance.
Cet éditeur passionné par son métier, auparavant photographe, a souligné que si des formations existent dans le secteur des métiers du livre, elles ne sont pas obligatoires pour exercer la profession d’éditeur . Il a confié consacrer beaucoup de temps à son travail, notamment quand il s’agit de faire la promotion des livres qu’il édite dans des salons ou d’entretenir les meilleures relations possibles avec les libraires.
A l’aide d’un schéma au tableau il nous a montré ce qu’est le rétroplanning qui consiste à prévoir toutes les étapes du travail en reculant à partir de la date de mise en vente du livre.
Il faut par exemple prévoir la durée de l’impression, de la correction (langue et typographie) , de la mise en page par un graphiste, de l’élaboration du chemin de fer avec différents niveaux de crayonnés etc.
Pour terminer cette matinée très dense en informations, Patrice Julien nous a indiqué ce qui revenait à chacun des partenaires dans la fabrication d’un livre. Le libraire garde environ 30% du prix d’un livre et le distributeur diffuseur 25% . L’auteur et l’illustrateur se partagent 8 à 12% dans le meilleur des cas. Le reste revient à l’éditeur qui doit avec cette somme payer le correcteur et l’imprimeur. Enfin, il nous a apporté quelques données chiffrées comme le nombre de titres parus en 1 année (85 000) et cette répartition étonnante : 90% de la production est le fait de 10 maisons d’édition et 10% de 6 000 maisons d’édition.
Une rencontre sympathique
L’après-midi nous avons joint par Skype Maxime Fontaine.
Il nous a demandé notre avis sur son roman (nos personnages préférés, notre époque favorite, comment nous avions compris la fin ouverte qu’il avait choisie…) puis a évoqué la possibilité d’un autre roman mettant en scène les mêmes personnages, notamment celui de Léa qui assassine son petit ami dès les premières pages du livre…
Maxime Fontaine a tenu à nous féliciter pour nos vidéos et en particulier les lauréats du concours (cliquer ici pour visionner leur vidéo) puis il a voulu savoir comment ceux-ci avaient réalisé ce film d’1 minute présentant son roman.
Cette rencontre a été un véritable échange qui a apporté autant à l’auteur qu’aux élèves.
Les élèves de 3C