Lire en poche en français

par les élèves de 1ère 603

Djaili Amadou Amal, auteure engagée, porte la voix de celles qui n’en ont pas.

« Vendredi 7 octobre 2022, direction Lire en poche, maints auteurs habités par les mots, des tables jonchées de livres, comme transportés dans un autre monde, nous étions assoiffés de curiosité. Pour nous rassasier, Djaili Amadou Amal s’est livrée. » Groupe de Romane et Corentin, Yohan, Samuel

« Elle est née au Cameroun et a eu accès à l’éducation. Lors de ses années collège, les filles quittaient l’école pour se marier. Ce qui ne paraissait pas scandaleux pour les jeunes filles. Elle est demandée en mariage pour la première fois à l’âge de dix ans et à seize ans par le maire du village, âgé de 54 ans, qu’elle sera forcée d’épouser deux ans plus tard, à la suite de harcèlement et de chantage affectif. Ce mariage précoce et forcé l’a beaucoup affectée. Elle a fait des tentatives de suicide et de fugue. A ce moment-là, elle a trouvé la force dans la lecture et l’écriture. Après la naissance de ses deux filles, elle a souhaité briser la chaîne et s’est enfuie. » Pablo, Héloïse, Lilie, Luna

« Djaili Amadou Amal nous a présenté les caractéristiques de la culture peule, communauté présente dans la région du Sahel et le nord du Cameroun, sa région natale. Elle nous a raconté les grandes lignes de sa vie et ce qui en ressort, ce sont les maltraitances faites aux femmes quotidiennement et les violences subies par les petites filles, considérées comme normales. Ce début donne le ton de ses propos, un récit émotif. Elle a fait défiler chaque morceau de vie, ses expériences, de son mariage forcé à un combat pour être « la voix de celle qui n’ont pas de voix.»
Elle a conclu la rencontre par une phrase marquante : « Le premier mari d’une femme est son diplôme. » Vincent, Baptiste, Mathyas, Lylian

« Elle a reçu en 2020 le prix Goncourt des lycéens et en 2019 le prix Orange du livre en Afrique grâce à sa fiction inspirée des conditions de vie des femmes au Cameroun, Les Impatientes, son troisième roman et le premier publié en France. » Pablo, Héloïse, Lilie, Luna

« Dans le roman, Les Impatientes, nous identifions trois histoires de femmes camerounaises vivant dans des familles peules et musulmanes : Ramla, arrachée à son premier amour ; Safira, confrontée à l’arrivée d’une deuxième épouse (Ramla) et Hindou, mariée de force à son cousin violent et tyrannique. » Pablo, Héloïse, Lilie, Luna

« L’auteure nous a expliqué qu’elle se sentait plus proche de Ramla car toutes deux ont eu leurs rêves et leurs études brisés ainsi qu’un mariage forcé. Son œuvre commence et se termine par « Soyez patientes mes filles, Munyal, patience !». Chaque femme au Cameroun subit ce cercle sans fin de mariage précoce et forcé, ainsi que des violences conjugales traumatisantes. Pour elle, cette situation a conduit à la dépression où la seule échappatoire a été l’écriture. » Enzo, Titouan, Dimitri

« Un des mots omniprésents dans la société peule est « Munyal », la patience, qui enferme les femmes dans une soumission totale et absolue vis-à-vis de leur mari, qui leur demande de ne jamais se plaindre et de faire preuve de patience pour être une bonne épouse. » Aurélien, Yoën, Cyprien

« Djaili Amadou Amal raconte que pour elle, l’écriture a été un moyen de s’évader de la réalité et d’extérioriser ses problèmes. » Antoine, Titouan, Emrys, Camille

« Victime de la société patriarcale, du mariage forcé, précoce et des injustices qui en découlent, elle en a des plaies à panser. Une vie dérobée, un bonheur éteint et une terrible envie de ne pas voir le lendemain, Djaili Amadou Amal ne pouvait plus respirer, cela ne pouvait plus durer. La plume comme flèche, elle a visé la liberté. » Groupe de Romane et Corentin, Yohan, Samuel

« Cette rencontre nous a permis d’éclairer certaines notions du livre, notamment les traits de caractère des différents personnages, mais aussi de réaliser les différences de conditions de vie éloignées des nôtres. » Juliette, Lucy, Anaïs « 

« Tous les élèves ont été attentifs à ses réponses, son histoire nous a profondément touchés à travers l’attitude des hommes et les violences qu’elle a subies dans sa jeunesse. Sa situation nous a fait réfléchir sur la façon dont on peut se saisir de notre avenir. Nous avons ressenti à travers ses paroles, ses blessures et son besoin de partager son histoire à des jeunes afin de permettre une plus ample prise de conscience de la vie. » Matthieu, Adrien, Eva

«Ce qui nous a le plus marquées, ce sont les événements de sa vie et son combat pour que ses filles aient une plus belle jeunesse, loin de celle qu’elle a connue. Une des citations qui nous a beaucoup touchées est celle-ci : « Je suis la voix de celles qui n’ont pas de voix » car elle montre son engagement et joue le rôle de porte-parole de la cause féminine. Pour clore son propos, Djaili Amadou Amal nous témoigne le fait que, bien que ses œuvres soient fictives, nous pouvons retrouver une partie d’elle dans chaque histoire. » Anaïs, Marie, Mila

« On dit qu’un bon livre est un livre qui change un peu le monde, il va sans dire que c’est le cas pour les Impatientes. Le soleil ne faisait point le fier face à cette femme de lumière. » Groupe de Romane et Corentin, Yohan, Samuel

« Elle nous a fait part de sa préférence de raconter son histoire à des lycéens car nous représentons le futur et le changement vers un autre monde. » Enzo, Titouan, Dimitri

« Les élèves de Première ont apprécié cette conférence avec l’auteure car il est inhabituel de pouvoir rencontrer un écrivain et de lui poser des questions. Ils sont très reconnaissants de la venue de l’auteur. » Antoine, Titouan, Emrys, Camille

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